En janvier dernier, j’interpellais le Président de la République et dans la foulée les élus de la Nation, sur l’avenir de l’énergie dans notre pays.

Le secteur de l’Énergie est en pleine mutation. J’ai conscience que je ne vous apprends rien : les conséquences sur l’industrie, les emplois, la qualité de vie au travail, la mobilité et bien d’autres aspects encore, tout est bousculé et le modèle que nous connaissons va changer profondément.

Plus que jamais, dans un contexte de dérégulation forcée de notre secteur, il est légitime de se poser des questions et surtout d’avoir des réponses. Quel sera mon avenir ? Quelle est ma place dans mon entreprise ? Mon métier va-t-il disparaître ? Un parcours professionnel est-il encore possible ? Mes conditions de travail, ma rémunération, ma retraite… tout cela contribue à assombrir le climat ambiant et la situation économique et sociale de notre pays n’arrange pas les choses.

Aucune entreprise ne va être épargnée que l’on soit à ENGIE, dans les entreprises locales de distribution, à RTE, à la distribution, EDF et d’autres encore. Nous aurons tous à faire face à un moment à de profonds changements, et la question à se poser n’est pas, est-ce que mon entreprise ou mon métier vont être impactés, mais plutôt quand ?

Agir, ne pas subir, voilà le fil conducteur qui m’a poussé et qui anime l’ensemble des femmes et hommes de terrain de notre organisation à ne pas sombrer dans le fatalisme, ou dans l’idéologie.

Je pense que l’on ne vote pas uniquement pour une organisation syndicale, mais bien pour des personnes qui nous apportent des réponses et de l’aide au quotidien.

À l’issue de ces élections, les élus que vous allez choisir vous représenteront et chaque voix pèse dans les débats.

J’ai aussi conscience que l’image des organisations syndicales est parfois noircie, dénigrée, que ce soit à l’interne ou par les médias.

Construire, aller de l’avant est difficile et cela prend du temps, tout comme donner sa confiance, nous devons le démontrer par des actes et non pas que par de belles paroles.

Alors, ne vous posez pas la question de savoir s’il est important de voter ou pas ; c’est primordial.

Ne pas le faire, c’est tout simplement se priver de se faire entendre.

 

Vincent HERNANDEZ

Secrétaire Général FO Énergie et Mines