L’« affaire » des retraites tend à cristalliser la question des motifs qui expliquent, au sein des Industries Électriques et Gazières, une dégradation du climat social et une colère montante face aux attaques contre notre contrat de travail et les valeurs de Service public.

Pour cette raison , FO Énergie et Mines a adressé ce jour un courrier à destination des employeurs, afin de dresser un bilan exhaustif des causes légitimes d’inquiétude de l’ensemble des salariés de la branche : disparition intentée de notre régime spécial de retraites, bien sûr, au profit d’un système instaurant la baisse des pensions pour la quasi-totalité des citoyens… Mais également :

  • Fermetures de sites dans nos entreprises.
  • Échec récurrent ces dernières années des négociations salariales sur la fixation du Salaire National de Base.
  • Volonté affichée de prévoir des reclassements hors de la branche des IEG.
  • Perspectives de modification des règles de rémunération et de classification, en vue de « donner plus de liberté » aux entreprises et de supprimer des garanties telles que l’ancienneté et la hausse nationale des salaires.
  • Délocalisation des centres d’appels dans des pays à bas coût comme à Engie.
  • Projets de casse à EDF avec « Hercule ».
  • Privatisation totale d’Engie permise par la loi PACTE.
  • Fermeture absurde de Fessenheim dès cette année et de 12 autres réacteurs nucléaires d’ici 2035…

Tant de raisons qui laissent entrevoir une disparition programmée du Statut national des IEG, lequel, à l’instar de notre régime spécial, est la traduction sociale du Service public républicain, lequel ne pourra survivre durablement à l’éventuelle disparition de ses corollaires indispensables.

Il convient donc de mettre en garde : si FO refuse de faire la politique de la chaise vide, les revendications qu’elle porte en tous lieux possibles doivent être entendues si l’on souhaite épargner à l’ensemble des citoyens une catastrophe économique et politique, et à l’ensemble des entreprises, un mouvement social de fond.

Retrouvez ci-dessous la lettre adressée ce jour aux représentants des employeurs.